Écrit l'an dernier, ce billet est toujours aussi vibrant pour moi. Je l'avais écrit en 2003 pour PetitMonde.com, lorsque je venais de quitter le marché du travail et que petit A venait d'arriver dans ma vie. Je l'ai par la suite ré-édité et publié sur mon blog en 2009. Pour les personnes qui n'avaient pas eu l'occasion de le lire, le voici.
Je suis riche: j'ai le temps.
Depuis que je passe la grande majorité de mon temps avec mes enfants, bien que j’aie tiré un trait sur mon salaire-sécurité-avantages sociaux, je ne me suis jamais sentie aussi riche qu’aujourd’hui.
Pourquoi?
J’ai maintenant une richesse inestimable entre les mains: le temps! J’ai le temps de prendre tout mon temps pour faire l’épicerie en compagnie des enfants durant la semaine, le temps d’aller jouer dehors souvent, le temps de faire moi-même l’aménagement paysager de notre terrain, le temps de cuisiner, le temps de me faire de nouvelles amitiés et de les entretenir, le temps de voir mes enfants grandir et évoluer, le temps de faire une sieste en même temps qu’eux si la nuit n’a pas été bonne, le temps de coudre, de tricoter, d'écrire, le temps de faire tout ce dont j’ai envie de faire durant la semaine et ce, en évitant les files d’attentes des fins de semaines.
Bref, je peux maintenant prendre du temps pour bien vivre.
Si j’avais pris la décision de retourner au travail à temps plein et d’aller porter mes enfants à la garderie, j’aurais non seulement perdu toute cette richesse mais en plus j’aurais sacrifié tous leurs beaux souvenirs d’enfance, qu’ils ne demandent qu’à partager avec leurs parents.
J’aurais perdu l’occasion d’apprendre à leurs côtés et je ne serais pas la même maman qu’aujourd’hui. Le temps passé avec eux m’a façonné de manière positive et ma vie a trouvé un sens magnifique voire même magique.
Le fait d’être présente auprès de mes rejetons me permet également de leur montrer comment agir dans les endroits publics. Faire l’épicerie en compagnie d’un petit bonhomme de presque 3 ans qui marche à côté du panier et d'un bébé de presque 6 mois pourrait facilement devenir une histoire d’horreur si nous étions un samedi après-midi bondé de monde et que je n’avais que 30 minutes devant moi pour faire l’épicerie pour toute la semaine.
Heureusement, ce n’est pas le cas.
Un mardi matin, l’épicerie est relativement calme et nous avons tout l’avant-midi devant nous pour nous pratiquer. Nous allons donc faire nos achats au rythme des découvertes de fiston, des petits ouak de la maman canard qui rappelle son caneton à l’ordre sans crier, et, comme par enchantement, notre aventure au pays de la canne de soupe et du surgelé se veut des plus agréables.
Pourquoi?
J’ai maintenant une richesse inestimable entre les mains: le temps! J’ai le temps de prendre tout mon temps pour faire l’épicerie en compagnie des enfants durant la semaine, le temps d’aller jouer dehors souvent, le temps de faire moi-même l’aménagement paysager de notre terrain, le temps de cuisiner, le temps de me faire de nouvelles amitiés et de les entretenir, le temps de voir mes enfants grandir et évoluer, le temps de faire une sieste en même temps qu’eux si la nuit n’a pas été bonne, le temps de coudre, de tricoter, d'écrire, le temps de faire tout ce dont j’ai envie de faire durant la semaine et ce, en évitant les files d’attentes des fins de semaines.
Bref, je peux maintenant prendre du temps pour bien vivre.
Si j’avais pris la décision de retourner au travail à temps plein et d’aller porter mes enfants à la garderie, j’aurais non seulement perdu toute cette richesse mais en plus j’aurais sacrifié tous leurs beaux souvenirs d’enfance, qu’ils ne demandent qu’à partager avec leurs parents.
J’aurais perdu l’occasion d’apprendre à leurs côtés et je ne serais pas la même maman qu’aujourd’hui. Le temps passé avec eux m’a façonné de manière positive et ma vie a trouvé un sens magnifique voire même magique.
Le fait d’être présente auprès de mes rejetons me permet également de leur montrer comment agir dans les endroits publics. Faire l’épicerie en compagnie d’un petit bonhomme de presque 3 ans qui marche à côté du panier et d'un bébé de presque 6 mois pourrait facilement devenir une histoire d’horreur si nous étions un samedi après-midi bondé de monde et que je n’avais que 30 minutes devant moi pour faire l’épicerie pour toute la semaine.
Heureusement, ce n’est pas le cas.
Un mardi matin, l’épicerie est relativement calme et nous avons tout l’avant-midi devant nous pour nous pratiquer. Nous allons donc faire nos achats au rythme des découvertes de fiston, des petits ouak de la maman canard qui rappelle son caneton à l’ordre sans crier, et, comme par enchantement, notre aventure au pays de la canne de soupe et du surgelé se veut des plus agréables.
Sans le savoir, mon petit G est à l’école de la vie et il apprend de façon agréable en ayant l’occasion de célébrer de petites victoires que je lui souligne au fil des allées du supermarché.
C’est génial d’avoir le temps de le faire et d’être près de lui pour lui apprendre ce genre de chose. Il apprend également que l’on peut jouer avec les jouets du magasin sans que nous ayons à lui acheter le magasin au grand complet pour éviter la crise lorsqu’il est temps de partir. Tout se fait dans la douceur et l’harmonie car cela n’est pas fait comme une course contre la montre, ni dans une foule monstre, ni lorsque ti-loup aurait besoin de faire une sieste. Et nous avons fait la même chose pour A et nous le ferons également pour O.
Ce n’est, en aucune façon, un salaire qui aurait pu m’apporter tant de bonheur. Au contraire! Cet argent aurait fait de moi une esclave qui manque de temps pour tout et surtout pour mes enfants! Je suis bien fière d’avoir pris la décision de sortir de ma prison dorée pour aller à la rencontre de ces petits êtres...
Avoir le temps de prendre ses enfants dans ses bras, les bercer, rêver avec leux, les voir se développer, songer à ce qu’ils deviendront plus tard, est une véritable richesse...
C’est génial d’avoir le temps de le faire et d’être près de lui pour lui apprendre ce genre de chose. Il apprend également que l’on peut jouer avec les jouets du magasin sans que nous ayons à lui acheter le magasin au grand complet pour éviter la crise lorsqu’il est temps de partir. Tout se fait dans la douceur et l’harmonie car cela n’est pas fait comme une course contre la montre, ni dans une foule monstre, ni lorsque ti-loup aurait besoin de faire une sieste. Et nous avons fait la même chose pour A et nous le ferons également pour O.
Ce n’est, en aucune façon, un salaire qui aurait pu m’apporter tant de bonheur. Au contraire! Cet argent aurait fait de moi une esclave qui manque de temps pour tout et surtout pour mes enfants! Je suis bien fière d’avoir pris la décision de sortir de ma prison dorée pour aller à la rencontre de ces petits êtres...
Avoir le temps de prendre ses enfants dans ses bras, les bercer, rêver avec leux, les voir se développer, songer à ce qu’ils deviendront plus tard, est une véritable richesse...
2010:
Ceci étant dit, je suis loin de penser que la seule et unique bonne solution réside dans le fait d'être une maman à la maison. Au contraire, je crois sincèrement qu'une maman heureuse et épanouie, qu'elle reste à la maison ou qu'elle travaille, est un élément essentiel au bonheur de ses enfants. Je suis également de tout coeur avec les mamans qui voudraient rester à la maison avec leurs enfants mais qui ne peuvent le faire, pour une raison ou une autre. Éloignons-nous de la culpabilité et gardons à l'esprit qu'il est important de prendre soin de nous et de cultiver notre bonheur afin de rayonner sur nos enfants. À la maison ou pas.
Sincèrement,
M
Merci pour ce beau texte.
RépondreSupprimerIl me fait du bien, moi qui suis à la maison pour le moment pour m'occupper de mes deux poulettes !
Tant que j'y suis, autant dire que j'aime bien venir me balader sur ton blog !Félicitations
Muriel, Belgique
Waouw, c'est superbe! Ce texte me parle beaucoup. J'aurais pu dire les mêmes choses, mais pas avec ta façon si belle d'écrire. Merci et bravo!
RépondreSupprimerQue c'est vrai! On dirait qu'avec l'âge, je pense de plus en plus que le temps, dans nos sociétés occidentales est un "bien" rare et précieux, et bien sûr, en premier lieu, dans ma vie. Je ne manque de rien, et j'ai tout en relative abondance ... mais le temps, ça je donnerai beaucoup pour en avoir. Petite anecdote : je suis devenue membre de L'Accorderie de Québec (accorderie.ca) qui a pour but les échanges de services entre particuliers selon les compétences. Seulement voilà, pour utiliser les services il faut les échanger contre du temps ... et malheureusement, je n'en ai déjà pas assez pour moi et ma famille!!! Petite tranche de vie ... Ceci dit, merci pour cet article bien intéressant!
RépondreSupprimerEh bien! J'ai écrit sur le sujet aussi, dernièrement. C'est dire comme ça me touche aussi!
RépondreSupprimerLa vie de maman à la maison n'est pas très "glamour". On sort rarement nos belles robes et notre tailleur pour changer les couches, faire du lavage ou s'assoir avec les petits pour faire un casse-tête! Mais quelle fierté nous ressentons lorsque nous pensons que nous avons la chance immense d'élever nous-mêmes nos enfants, de leur transmettre nos valeurs, de passer les étapes de la vie avec eux...
Quand ils entrent à l'école, ce doit être bien différent! Alors profitons de chaque instant de leur petite enfance!
Bravo pour le beau billet! Je mets le lien en référence sur mon blogue! :-)
Super ce billet. La vie de maman à la maison c'est tellement merveilleux. J'ai eu un jour la possibilité de retourner travailler à l'extérieur pour un très bon salaire. J'y ai pensé et j'en ai même discuté avec Fiston qui avait 7 ans à ce moment et il m'a dit : Maman je ne veux pas plus de choses, je veux juste que ma maman soit là. C'est pas grave si on a moins d'argent, ce que je veux c'est ma maman quand je reviens de l'école...
RépondreSupprimerJ'ai refusé l'emploi!
Que c'est doux à lire... que ça fait donc du bien ! Je suis à la maison depuis un an maintenant. J'ai DÛ le faire, ma tête et mon corps ne me suivaient plus. Te lire me réconcilie avec ce temps d'arrêt.
RépondreSupprimerJe réalisais le weekend dernier que je suis chanceuse de pouvoir faire la sieste quand tout mon corps me le réclame...
Oui, l'important c'est d'être heureuse dans nos choix, d'avoir du temps pour soi ET pour son couple ET pour les mousses. CHACUN des mousses !
Faire le choix de rester à la maison n'égale pas perdre son "salaire-sécurité-avantages sociaux", comme tu le dis. Ce qui apparaît dans notre vie (ex : avoir du temps pour cuisiner, et donc sauver beaucoup de sous de ce côté) vient contrbalancer ce qu'on pourrait considérer comme une perte.
Je reviendrai te lire !
J'ai en ce moment un immense besoin de lire ce genre de réflexion. Je dois choisir de retourner ou non au travail. L'option maison est de loin la plus tentante, mais un grande culpabilité me tenaille... je passe à côté d'un boulot que j'attendais depuis toujours.
RépondreSupprimerN'empêche, je vivrai certainement mieux avec cette culpabilité de refuser un poste terriblement intéressant qu'avec celle de laisser ma toute-petite en garderie des journées, des semaines et des mois entiers! Et de lui offrir une maman à moitié morte les rares heures que je pourrai passer avec elle.
"Je suis M. Trois enfants, un mari et un poisson rouge."
RépondreSupprimerComment réagit votre mari? Se situer placé entre trois enfants et un poisson rouge ne doit pas toujours être évident.
Plein de bonheur à toute la famille
Bonjour M.
RépondreSupprimerJuste pour te dire qu'on parle de toi chez nous ;)
http://mamanjaifaim.blogspot.com/2010/02/plogue-de-blogues.html
Les filles: je vous lève mon verre bien haut! Soyons heureuses d'être mamans à la maison! C'est un privilège qu'il ne fait pas prendre pour acquis. C'est une chance que nous avons que de pouvoir être aux premières loges! C'est une belle et joyeuse parenthèse dans notre vie d'adulte. Parenthèse qui passera à la vitesse de l'éclair. Aussi bien en profiter!!
RépondreSupprimerElisou: Je te souhaite de tout coeur de trouver TA solution. Celle qui te rendra heureuse ainsi que ta famille. Que ce soit la maison ou le travail. L'important c'est de s'écouter, écouter sa famille et d'assumer notre décision. Je connais des tas de mamans à la maison heureuses, des mamans à la maison malheureuses, des mamans qui travaillent et qui veulent s'arracher les cheveux de la tête et des mamans qui travaillent et qui sont heureuses. Tout est question d'équilibre. Bon courage dans cette grande et importante prise de décision!
Anonyme: Votre commentaire m'a bien fait rire! Merci de vous inquiéter pour mon bel amoureux! Mais je vous rassure, il est plus qu'heureux! Je vous explique l'ordre des mots choisis: prenons l'exemple d'un bon gros sandwich. Il y a un pain que nous appellerons M, un autre pain que nous appellerons E et des garnitures bien différentes mais savoureuses que nous appellerons A, G et O. Unis ensemble dans un ordre que nous connaissons tous (i.e. pain + garnitures + pain), nous obtenons un sandwich délectable! Si vous collez les deux morceaux de pain ensemble et laissez la garniture de côté, rien de va plus! (rire) Tout cela pour dire que pain M et pain E forment un joli duo fort efficace et fort amoureux. Les petites garnitures peuvent en témoigner! ;-)) Merci pour votre commentaire qui m'a fait sourire et pour vos bons voeux!
Annie: merci encore! J'invite tout le monde à aller vous visiter, toi et Madeleine sur votre blog génial!
J'adore ton message ! Le dernier congé de maternité avait fait ressortir en moi le désir de rester à la maison et je sens que je vais y repenser beaucoup durant celui-ci alors ton billet tombe à point ! Merci
RépondreSupprimerPetit suivi chère M comme Maman ; ) Finalement, c'est papa qui va rester à la maison!! Il a pris un sans solde de six mois, après lequel on avisera. Le plus important pour moi était de ne pas changer, pour le moment, la routine de ma fille, et ce sera possible. Papa et maman sont aux anges. Forcément, bébé le sera aussi! Au plaisir de vous revoir passer par chez nous : )
RépondreSupprimerTon texte fait rêver. Même si "je ne suis qu'une belle-maman", je vis moi aussi ce rythme effrené quand les enfants sont à la maison. 17h00 sonne, on cours à la garderie, hop le souper, les bains, on joue un peu et c'est déjà terminé... Sans parler des weeks-end ou tout ce qu'on a pas fait la semaine, genre les tonnes et les tonnes de lavage, nous font mauvaise conscience.
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