mardi 30 septembre 2008

Derrière une maman à la maison, il y a toujours un papa

Bonjour! Je prends le contrôle de vos écrans pour vous donner un aperçu de ce que vit l’homme derrière la maman à la maison. Eh oui, je suis E, le papa de A, G et O et l’amoureux de M! Je ne prétends pas être un spécialiste, ni une référence en la matière; je veux seulement vous partager mon point de vue sur la question!

Lorsqu’on a décidé (ensemble!) que M resterait à la maison, je savais que je devrais assumer seul toutes les charges financières. Bienvenue dans le grand monde mon E! Je n’aurais pourtant jamais imaginé que je jouerais un jour ce rôle de père-pourvoyeur… Quand nous complétions nos études et qu’il n’était même pas encore question de bébé, M et moi n’en pouvions plus d’attendre le jour où on aurait deux salaires pour enfin arrêter de vivre comme de pauvres étudiants! Mais cette période fût de courte durée (et je ne le regrette pas une seconde!).

Les responsabilités, la pression (ainsi que la fatigue!) sont journalières, mais jamais autant que la satisfaction et le bonheur obtenus en retour! M et moi sommes, chaque jour, récompensés par nos amours d'enfants. Nous voyons les résultats des graines que nous plantons depuis leurs naissances et ça vaut cent fois un salaire supplémentaire.

Une chose est sûre, si on veut que l’aventure soit un succès, le travail d’équipe, la communication (et l’amour!) doivent être au rendez-vous en tout temps. Pardon? Vous dites? Ah oui…l’argent!

À go, pourvoyons!

Nul besoin de souligner que les voyages printaniers dans le sud et les étés en Europe ne sont pas pour nous! On se les permettra lorsqu’on aura bien investi dans l’éducation et la stabilité émotionnelle de nos enfants. Pas pour nous, non plus, les placements et les investissements financiers. Jamais personne ne me fera avaler d’ailleurs que le temps passé auprès de mes enfants n’est pas le plus prioritaire et le meilleur des investissements! Mais encore faut-il que ce temps soit de qualité et serve un but précis: faire de notre mieux pour que nos enfants deviennent des êtres humains bons et solides.

N’empêche que la vie demande de l’argent…Et que si la maman ne travaille pas, le papa doit rapporter! Bien sûr, le fait d’être le seul pourvoyeur ajoute une certaine pression, pour ne pas dire une pression certaine! Je sais que si je cessais de générer un revenu suffisant, on ne pourrait compter à long terme sur les revenus de contrat de M pour rencontrer nos obligations. Cette pression se reflète aussi dans la gestion des finances familiales; le paiement des comptes, les impôts et l’argent qui fond! Tout ça peut devenir très lourd à porter surtout si on le garde pour soi. Et voilà pourquoi, la communication est essentielle! Le fait de le partager avec sa douce allège souvent le fardeau, croyez-moi! Mais mon meilleur allié pour alléger cette pression est de ne jamais oublier pourquoi on a fait ce choix. Périodiquement, il est bon de se rappeler que si la maman est à la maison et que le papa travaille fort, c’est d’abord pour le bien-être de l’enfant et non à son détriment! Si pour réussir à pourvoir aux besoins matériels de tous, le papa n’est jamais présent, on manque le bateau… et il pourrait bien couler!

Un papa, ça ne fait pas que travailler!

L’importance de la présence du père pour la stabilité émotionnelle et psychologique de l’enfant a été maintes fois démontrée et j’y crois fermement. C’est très bien que la maman sacrifie de belles années de travail pour être à temps plein avec ses enfants, mais ça ne doit pas se faire au prix de l’absence du père. Quand on pense vraiment au bien-être des enfants, je crois qu’il faut que le père s’investisse le plus possible auprès d’eux. Ceci peut toutefois devenir conflictuel avec le fait de travailler aussi le plus possible… Le don d’ubiquité n’appartient qu’à un seul Père, et j’ai bien peur mesdames que ce dernier ne soit pas disponible!

Il peut donc être nécessaire en cours de route de s’ajuster et de se demander si on sert toujours les intérêts de notre progéniture et si on est le père présent que l’on voudrait être. Est-ce qu’on peut encore couper dans des dépenses superflues? Est-ce qu’on a vraiment besoin (je dis bien besoin) d’une si grosse maison? Est-ce qu’on peut demander à notre employeur de compresser 5 jours en 4? Est-ce qu’on peut lui demander de faire une partie du travail à la maison 1 ou 2 jours par semaine? Ça ne s’est jamais fait dans votre compagnie? Soyez le premier et le pionnier de l’amélioration de la conciliation travail-famille dans votre milieu!

Parfois, le fait d’être travailleur autonome permet de pouvoir arranger plus facilement son horaire et de faire les mêmes revenus qu’un salarié mais en moins de temps. Il faut être créatif et parfois créer des nouveaux modèles de travail dans notre domaine lorsqu’on désire avoir le plus de temps possible à la maison. Les recettes toutes faites n’existent pas. Il faut prendre les différents ingrédients et les mélanger à sa façon. Parlant d’ingrédients, n’oubliez surtout pas la bière occasionnelle avec les chums, c’est essentiel pour le moral!

Dans mon cas, j’ai le privilège (au prix de longues études par contre!) de pouvoir faire un salaire décent tout en me permettant de me libérer une journée par semaine. Cet horaire de travail permet également à M d’avoir une journée bien à elle. Pour moi, il était très important d’être un papa présent à la maison le plus souvent possible, quitte à diminuer mon revenu annuel. Après tout, les concessions sont toujours moins difficiles à faire lorsque c’est fait par amour, n’est-ce pas?

Je trouve malheureux que la société de consommation nous incite à acheter gros (grosse maison, grosse voiture, grosse télé, etc.)… Ce rythme peut être difficile à supporter et même nous empêcher d’être, à un certain moment, le parent que l’on voudrait être.
Prendre sa place

Avant d’en avoir moi-même, je n’avais pas eu beaucoup d’expérience avec de jeunes enfants. On se sent alors non-qualifié pour en prendre soin… Le premier réflexe peut être de se sauver et de se cacher derrière le fait qu’on doit travailler tout le temps pour boucler les fins de mois, ce qui nous soustrait aux tâches de nounou! Mais donnons-nous la peine de briser la barrière de la première couche, de la première crise ou du premier biberon, et on se sentira alors prêt à en faire toujours plus et à vouloir travailler toujours moins! Mon baromètre personnel fût de passer toute une journée, puis plus tard toute une fin de semaine, seul avec A lorsqu'il était petit. Ce sont ces moments privilégiés en compagnie de mon beau garçon qui m’ont enlevé le plus mes doutes sur notre choix et qui me rendent le plus fier!

Idéalement, plus M aura de contrats, plus je réduirai mes heures de travail pour en arriver à l’équilibre souhaité: deux parents qui travaillent chacun la moitié du temps! Ainsi, les enfants auraient toujours un parent à la maison et passeraient du temps de qualité autant avec le père que la mère. Tout ça en attendant le jour J de l’entrée à l’école de la petite dernière, qui sonnera (peut-être!) le retour au travail à temps plein pour les parents.

Sur ce, je vous laisse aller jouer le rôle le plus important de votre vie et vous laisse aux bons soins de ma belle M pour sa prochaine chronique. Au revoir!

3 commentaires:

  1. Super beau texte E! Bravo a vous 5... vous etes une famille modele!

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  2. Je viens juste de découvrir ce texte écrit en 2008, et je le trouve très inspirant! Je vais le faire lire à mon amoureux pour qu'il se sente plus libre de travailler moins, et de passer plus de temps avec sa fille adorée, car lui aussi est le Pourvoyeur en ce moment! Il est vrai que les enfants ont autant besoin du papa que de la maman pour se construire.
    Merci E pour ces belles paroles.

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  3. Cette version on la lit moins souvent sur les blogues!!! Merci d'avoir pris le temps de la partager... je crois que je vais suggérer à mon chum de passer par ici!

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Merci beaucoup de prendre de votre précieux temps pour m'écrire!